Mon ex...
Ce mot n'est pas rien. Il affirme une évidence de fait même s'il renvoie nécessairement au passé, à une tranche de vie antérieure, un temps qui n'existe plus que par le souvenir. Mais ce mot s'inscrit aussi dans la poursuite du présent, dans un temps qui n'est plus au centre de notre vie mais qui en fait entièrement partie. Il prend tout son sens, toute sa valeur quand le présent rejoint le passé dans une forme proche du plus que parfait. L'ex est à part, il vient du passé sans être imparfait, se conjugue au présent et s'accordera au futur. L'ex invente une conjugaison qui n'appartient qu'à ceux qui la décline sans faute.
Mon ex...
Ce mot est tout. Il signifie que je possède encore un peu. Il nous place dans le registre du possessif. Le qualitatif. Le démonstratif. C'est mon ex. Elle. Mon ex à moi. La mienne. Et on devine sans mal qu'il ne s'agit pas d'un simple épithète. C'est l'expression de la propriété, l'image d'une contiguité évidente, l'élément central d'un nous inclusif. Les autres, les ex d'avant nous, les ex d'après nous sont exclus de notre univers. Ils n'existent pas, il n'y a que nous.
Mon ex..
Ce mot veut tout dire. Mon ex ! Bien sûr j'ai eu d'autres ex, bien sûr qu'elle en a eu aussi mais ils ne comptent pas. C'est mon ex au singulier. Toi et Moi. Pas deux, pas trois, juste une. Toi, la seule qui compte pour moi. Tu es mon évidence, ma référence. Mon impératif. Notre relation s'accorde au singulier et toujours restera singulière.
Mon ex... dans l'affirmative. Jamais la négative... Mon Itsme Anonymette à qui je souhaite - avec quelques jours de retard - un très bon anniversaire.